Face à ce besoin et ce désir exprimé par les citoyen·ne·s d’espaces verts plus nombreux, plus équitables et de meilleure qualité, la Mairie pourrait par exemple s’appuyer sur le principe du 3/30/300 dans sa politique d’urbanisme.
Il s’agit d’un concept simple développé par le chercheur néerlandais Cecil Konijnendjik et qui permet d’évaluer la présence de la nature en ville. Afin que celle-ci soit considérée comme satisfaisante, 3 critères doivent être respectés :
- 3 arbres visibles par chacun·e depuis son domicile
- 30 % de couverture canopée dans chaque quartier
- 300 mètres maximum de distance avec un espace vert pour chaque habitant·e (5 min à pied)
Cette règle relativement récente a déjà séduit par sa simplicité – rares sont les concepts aussi limpides dès leur énoncé – et par l’aspect consensuel de son sujet.
Car nous l’avons tous compris, oui les arbres, la nature et la biodiversité associée sont essentiels à la résilience de nos villes et au bien-être des citoyen·ne·s, les épisodes caniculaires passés et à venir nous le rappellent tristement.

L’idée n’est bien sûr pas d’appeler à une application bête et méchante de cette règle ce qui serait à la fois démagogique et inconséquent.
Néanmoins, donner plus de place à la nature dans nos villes est aujourd’hui une nécessité et cette règle des 3/30/300 – dont les effets sur la santé mentale ont été démontrés par une étude scientifique récente – peut servir a minima d’outil de sensibilisation et d’orientation.
Elle pourrait même représenter une forme de cap à viser au sein d’une politique globale ambitieuse de résilience, de santé publique et de justice sociale face à la convergence des crises.
Des progrès sont d’ailleurs à faire si l’on souhaite se rapprocher de cet objectif, on sait par exemple que seuls 71% des Dijonnais et Dijonnaises ont accès à un espace vert à moins de 300 m de leur domicile.
Cette nécessité de protection et d’essor de la nature en ville et son accès équitable pour toutes et tous que défend le concept des 3/30/300 a largement été exprimée par les citoyen·ne·s lors de la cogitation citoyenne du 5 juillet qui ont unanimement souligné à la fois l’importance de ce parc et leur désir de voir davantage de nature à Dijon.
