Nous avons identifié une série d’enjeux et de vulnérabilités liés au territoire et à sa population.
Puis, nous avons engagé l’analyse des chaînes de risques, en commençant par travailler sur 3 domaines liés aux besoins vitaux : alimentation, santé, et énergie et ressources.
Chaque ligne du tableau ci-dessous décrit une chaîne de risques, de l’aléa jusqu’aux dommages susceptibles d’impacter les conditions de vie des Dijonnais·es dans le domaine de l’alimentation.
Vulnérabilité liée à la très faible autonomie alimentaire
Le taux de couverture par la production locale est très faible : nous ne produisons sur le territoire que 8 % de ce que nous y consommons.
Le “radar” ci-dessus montre une situation dégradée et déséquilibrée par rapport à la moyenne française sur l’ensemble des indicateurs étudiés, liés à la production agricole et à l’alimentation.
Vulnérabilité liée à l’artificialisation planifiée de centaines d’hectares de terres agricoles
Certaines politiques publiques menées par la collectivité ont pour effet d’aggraver les risques en fragilisant la ville, à l’échelle de la métropole ou à une échelle plus large.
Le PLUi-HD (Plan Local d’Urbanisme intercommunal Habitat et Déplacements) de Dijon Métropole planifie sur 10 ans (2020-2030) l’artificialisation de 480 hectares de terres agricoles ou d’espaces naturels (soit l’équivalent de 670 terrains de football).
La Mairie et la Métropole de Dijon disent densifier la ville pour ne pas grignoter les terres agricoles en périphérie. Cette carte montre qu’elles font les deux à la fois, 4/5ème de l’artificialisation des terres agricoles étant consacrés à des zones d’activité économique.
Deux exemples d’espaces agricoles détruits
Comment assurer la sécurité alimentaire des Dijonnais·es ?
Vision à l’horizon 2050 : Dijon et sa métropole sont auto-suffisants à 80 % sur l’alimentation (contre 8 % aujourd’hui), on mange bien et bon, on a collectivement réorienté nos régimes alimentaires, on a massivement créé des emplois locaux dans le secteur agricole.
Pour relever ce défi, on a développé un ambitieux programme sur 25 ans permettant de créer un nouveau système alimentaire et agricole, résilient et relocalisé :
- Aménagement d’une ceinture maraîchère à la périphérie de la ville en préservant toutes les terres agricoles pas encore détruites par l’urbanisation
- Création d’une régie maraîchère municipale
- Généralisation des AMAP et des marchés de quartier, soutenus financièrement par la ville
- Développement du maraîchage vivrier partout en ville, y compris sur les propriétés privées, dans les parcs, etc…
- Transformation de la Cité de la gastronomie, en centre de formation et d’innovation agricole orienté vers les low-tech
- Développement massif de l’agriculture biologique, soutenu par la Ville
- Mise en place d’une sécurité sociale alimentaire
- Développement massif des emplois locaux dans les filières agricoles et alimentaires